Activités
Découvrez le quotidien de nos collaborateurs au travers de l’actualité 2020 et de nos trois missions (prévenir, secourir, assurer).
Prévention
L’ECA poursuit son développement en matière de prévention dans le domaine des incendies et des éléments naturels. Le succès du « Fonds d’encouragement à la prévention des dommages provoqués par les éléments naturels » (Fonds EN), lancé en août, démontre l’intérêt de nos assurés pour ce type de prestation. Dans le domaine de la prévention incendie, l’Etablissement va participer au niveau suisse à la révision des Prescriptions de Protection Incendie 2026 (PPI-2026). Cela permettra d’avoir, à terme, des prescriptions adaptées à un monde en constante évolution. L’ECA poursuit ainsi sa volonté de faire évoluer la division vers une orientation client accrue, une augmentation des prestations opérationnelles et une gestion du risque plus fine.
Support et projets prévention
La situation sanitaire et le semi-confinement ont eu un fort impact sur le fonctionnement interne de la division; les processus de travail ont notamment dû être rapidement adaptés. Le secrétariat de la division a été fortement sollicité, surtout pour la numérisation des dossiers. Grâce au professionnalisme et aux facultés d’adaptation de ses collaborateurs, les prestations courantes de la division ont pu être délivrées à la satisfaction entière de ses clients.
Afin de mieux faire connaître les prestations de l’ECA auprès des communes vaudoises, différentes actions ont été menées en 2020, notamment des formations, de l’accompagnement pour les visites de bâtiments, ainsi que l’édition de deux publications spécifiques (Techno Etudecas présentant des études de cas basés sur des thèmes d’actualité). Près de 300 sollicitations de communes ont été traitées durant l’année, principalement pour un besoin de clarification des processus ou concernant des thèmes techniques tels que les voies d’évacuation, les installations thermiques ou encore les compartimentages coupe-feu.
Le programme de formation a fortement été impacté par la pandémie, qui a conduit à repousser certains cours et à en adapter la logistique.
En appui aux autorités communales, deux sessions de huit demi-journées ont été proposées avec pour thèmes «les bâtiments d’habitation et les exploitations agricoles». De nouveaux modules dans les domaines du permis d’habiter et de l’exploitation du bâtiment sont également proposés.
La formation pour architectes (niveau AQ 1) est axée sur la prévention des incendies et intègre une sensibilisation à la protection contre les dangers naturels. Cette formation de trois jours rencontre toujours un grand succès auprès des planificateurs. Trois sessions pour une vingtaine de participants chacune ont été dispensées.
En tant que coordinateur du groupe de formation latin, l’ECA a organisé cinq journées de formation continue regroupant plus de 250 spécialistes de la sécurité incendie. Elles ont été consacrées aux matières dangereuses et liquides inflammables.
Quatre sessions de cinq jours du cours de chargé de sécurité en protection incendie ont été organisées.
Par ailleurs, les collaborateurs de la division sont intervenus notamment durant les cours de spécialiste en protection incendie organisés par l’AEAI et l’Association Vaudoise des Maîtres Ramoneurs, le cours d’expert au Tessin, ainsi que lors de formations destinées aux branches de la restauration (GastroVaud), du métal (AM Suisse) et du chauffage (apprentis AVICV).
Deux «5 à 7» sur les méthodes de preuves (ingénierie) en protection incendie ont aussi été organisés. Ceux-ci ont permis de positionner l’ECA comme acteur du domaine. Les soirées ont rassemblé chacune 50 personnes (maximum autorisé pour cause de pandémie).
Deux projets majeurs ont occupé la division durant l’année :
« Nouvelles prestations incendie » : ce projet contribue à repositionner l’ECA dans son rôle d’organe de supervision et d’accompagnement des acteurs du domaine de la construction. Il permet aussi de piloter la prévention incendie par une approche de gestion du risque. Certains outils initialement prévus uniquement pour la prévention incendie doivent être revus afin d’y intégrer la prévention des éléments naturels. C’est le cas notamment de la gestion de la prévention par le risque, du support aux communes et de la gestion de la relation partenaires. La mise en œuvre des autres outils est en cours de définition: conseils et accompagnement pour les projets de construction, gestion des équipements de protection incendie et visite des objets en exploitation.
« Système d’information géographique » (SIGECA) : ce projet a pour but de mettre à disposition des divisions de l’ECA, un dispositif commun de consultation, d’exploitation, d’analyse et de partage de données géographiques internes et externes, liées à un bâtiment/lieu de risque situé sur le territoire vaudois (partage d’une donnée unique). Il permettra de géolocaliser les bâtiments assurés, de déterminer leur exposition aux risques incendie et éléments naturels, et de mieux les appréhender, que ce soit en matière de prévention, d’intervention des secours ou encore d’assurance.
Un référentiel unique pour les bâtiments et lieux de risque au sein de l’ECA, en lien avec les référentiels officiels cantonaux et fédéraux, est en cours de création et sera disponible pour les utilisateurs début 2021 par l’intermédiaire du portail géographique d’entreprise.
Prévention des incendies
L’ECA a été sollicité par l’AEAI dans le but de participer à la révision des Prescriptions de Protection Incendie 2026 (PPI-2026) et à la définition des objectifs de protection. Ces travaux auront un fort impact sur le futur de la division. Les prescriptions de protection incendie font l’objet d’une révision tous les 10 ans. Elle est basée sur des statistiques, des retours d’expérience et les évolutions de l’état de la technique. Elle permet d’avoir des PPI adaptées à un monde en constante évolution.
Le groupe conseils et autorisations, délivrant des autorisations spéciales pour les dossiers transmis par la CAMAC, a traité 1’668 demandes de permis de construire en 2020.
Les chargés d’inspection et les inspecteurs de la police du feu (IPF) ont réalisé 216 inspections dans les bâtiments en exploitation. Il n’y a pas eu d’inspection entre le 16 mars et le 13 mai 2020 en raison du semi-confinement.
156 bâtiments au bénéfice d’une convention avec les services de l’Etat ont été visités (129 crèches et garderies et 27 colonies et internats).
Quant aux bâtiments hors convention, 60 ont été inspectés: 5 bâtiments élevés, 6 bâtiments d’hébergement d’enfants, 16 bâtiments protégés par des installations sprinkler, 24 à la demande des communes, 9 dans le cadre de conseils et 27 à l’initiative de l’ECA.
Ces inspections permettent de vérifier le niveau de sécurisation des bâtiments et sont l’occasion d’apporter des conseils aux propriétaires et aux exploitants. Elles peuvent conduire à la mise en place de nouvelles mesures en partenariat avec les communes.
Les études «ingénierie» consistent en la réalisation de simulations numériques du développement et de la propagation des fumées, du comportement de structures porteuses sous l’effet de températures élevées et de l’évacuation des personnes.
Environ 30 dossiers ont été traités en 2020, ce qui représente un doublement depuis 2017.
Prévention des éléments naturels
La stratégie éléments naturels 2016-2020 est à présent déployée. Les dernières actions ont été clôturées et les prestations sont opérationnelles.
Plusieurs actions de communication avaient été prévues en début d’année pour faire connaître les prestations de prévention liées aux éléments naturels à nos assurés. En raison de la pandémie, certaines ont dû être annulées, comme Habitat & Jardin, des comptoirs régionaux, etc., mais d’autres actions ont quand même pu être mises sur pied. Elles ont permis une bonne information auprès du public et de nos partenaires. Le point d’orgue de cette année a ainsi été la conférence de presse organisée pour présenter le Fonds EN au grand public. Elle a rencontré un vif intérêt et a bénéficié d’une large couverture médiatique, démontrant l’intérêt des médias et des assurés pour la prévention dans le domaine des éléments naturels.
Au 31.12.20, 1’629 dossiers avaient été traités. Ce volume est en légère hausse par rapport à celui de 2019 (1’434).
Une nouvelle directive sur le niveau de sécurité a été publiée afin de définir un niveau minimum de protection face aux éléments naturels à respecter dans le cadre de la délivrance des autorisations spéciales pour les permis de construire. Cette directive permet d’expliquer le niveau de décision aux maîtres d’ouvrage, aux propriétaires et à leurs mandataires, et assure la proportionnalité et l’égalité de traitement des décisions rendues. Elle est accompagnée par la mise en ligne d’un nouveau formulaire numérique pour les maîtres d’ouvrage dans le cadre de leur demande d’autorisation.
Le Fonds d’encouragement à la prévention des dommages provoqués par les éléments naturels (Fonds EN) est opérationnel depuis le 3e trimestre. Suite à la conférence de presse organisée à l’occasion du lancement du Fonds EN auprès du grand public, près de 120 demandes ont été déposées. Certaines ont donné lieu à des allocations pour des mesures améliorant la sécurité des bâtiments concernés.
Par ailleurs, un mandat externe a été initié auprès de la HEIG-VD afin de réaliser une analyse de fonctionnement du Fonds EN et de proposer des pistes d’optimisation. Les résultats doivent permettre, grâce au regard d’une organisation extérieure, d’améliorer encore l’efficience du Fonds EN après les premiers mois d’exploitation.
Participations financières
L’ECA accorde des soutiens financiers pour les réseaux d’eau (construction d’ouvrages, extension et renouvellement de conduites) utiles pour la défense incendie, ainsi que pour certains équipements techniques de protection contre l’incendie (sprinklers, paratonnerres, détecteurs d’incendie, matériel de secours privé, murs coupe-feu).
L’année 2020 s’est caractérisée par un ralentissement de l’activité de développement des réseaux d’eau. Cela est dû d’une part à la problématique du chlorothalonil dans une partie des eaux du canton. Des travaux de création ou d’extension de réseaux intercommunaux prévus dans les régions du Gros-de-Vaud et de la Broye ont ainsi été retardés dans l’attente de résultats concernant les possibilités de traitement. D’autre part, il semble que la situation sanitaire a eu un impact sur le nombre de chantiers au cours du dernier trimestre. Il en résulte un montant des allocations promises par l’ECA en baisse à près de 7,8 millions de francs suisses alors que la moyenne des 5 dernières années était de 10 millions de francs suisses.
Concernant les équipements techniques de protection incendie, l’ECA a alloué 1,3 million de francs suisses, notamment pour des installations sprinkler, de détection incendie et des équipements de protection contre la foudre.
Défense incendie et secours
La gestion de la crise COVID-19, avec le déclenchement du plan cantonal d’organisation en cas de catastrophe (ORCA) en mars 2020, a fortement impacté les activités de la défense incendie et secours. Un certain nombre de dispositions ont été immédiatement prises pour pouvoir continuer à assurer les interventions des sapeurs-pompiers du canton. En parallèle, la division poursuit ses adaptations structurelles et opérationnelles. Elle a ainsi continué à renforcer les moyens d’intervention spécifiques « éléments naturels » mis à disposition des sapeurs-pompiers. De même, une collaboration inédite a été mise sur pied avec les autres ECA romands, afin de promouvoir d’une même voix le recrutement des sapeurs-pompiers volontaires dans toute la Suisse romande.
Aspects législatifs et organisationnels
La commission parlementaire s’était réunie en novembre 2018 pour étudier un certain nombre de points en lien avec la modification de la législation en matière de défense incendie et secours, notamment la modification de la tarification liée aux alarmes intempestives déclenchées par des installations automatiques de détection incendie.
Ce projet de modification légale a été accepté par le Grand Conseil dans sa séance du 26 novembre 2019. Il a été mis en vigueur le 1er février 2020. Dès lors, les communes ont une année pour adapter leur règlement en matière de SDIS.
Les commissions politique (CCVIDIS) et opérationnelle (COVIDIS) ont poursuivi leurs travaux en 2020. Celles-ci sont destinées à adapter l’organisation de la défense contre l’incendie et des secours, afin de tenir compte de la diminution des disponibilités des effectifs volontaires, principalement en journée.
La COVIDIS s’est penchée sur les principes de répartition des missions et interventions entre le corps des sapeurs-pompiers professionnels du SDIS Lausanne-Epalinges et des volontaires des autres SDIS, sur une base « jour/nuit/week-end et fériés ».
En parallèle, la CCVIDIS, avec le support de la division défense incendie et secours (DDIS), a éclairci les principes juridiques de fonctionnement du système.
Prestations opérationnelles
Les dispositifs sécuritaires mis en place sous l’égide de l’Etat-major cantonal de conduite (EMCC) étaient très bien adaptés et aucun incident en lien direct avec les jeux n’est à signaler au cours de cette manifestation qui a réuni 640’000 personnes sur deux semaines. Les organismes sapeurs-pompiers ont pu assurer leurs missions avec les moyens habituels, aucun événement n’étant à déplorer concernant le domaine de la défense contre l’incendie et de secours.
Le lundi 16 mars 2020, le Conseil d’Etat prononçait l’état de nécessité par voie d’arrêté et déclenchait le plan ORCA. Au vu de ces décisions, la DDIS a immédiatement pris des dispositions pour faire face à la situation. Ainsi, pendant toute la période du confinement, le plan de continuité mis en place pour le CTA-118 (Centrale de traitement des alarmes) a permis de garantir son exploitation tant au niveau de son fonctionnement technique qu’humain. Les interventions sapeurs-pompiers de notre canton ont pu être toutes assurées. En parallèle, un Etat-major cantonal a été activé sous le nom de «EM SDIS-COVID19», faisant le lien entre les différents SDIS du canton et l’EMCC, via l’inspecteur cantonal de l’ECA.
Le 23 octobre 2020, au vu de la péjoration rapide de la situation pandémique, le plan ORCA a été à nouveau activé par le Conseil d’Etat. Les mesures prises lors de la première vague du printemps et l’expérience acquise ont permis de réactiver dans les plus brefs délais l’organisation et les mesures nécessaires pour faire face à la seconde vague.
En 2020, l’ECA et la Fédération vaudoise des sapeurs-pompiers (FVSP) ont adhéré activement à la campagne de promotion du volontariat initiée par l’Établissement cantonal d’assurance et de prévention contre l’incendie et les éléments naturels du canton de Neuchâtel (ECAP). Les instances fribourgeoise et jurassienne ont également rejoint cette campagne dont l’identité visuelle s’accompagne d’un nouveau logo et de slogans communs déclinés sur des bannières, des affiches et des flyers. Elle est également relayée sur les réseaux sociaux (Facebook, Instagram) et sur le site commun www.118-info.ch réactualisé pour l’occasion. La valorisation des sapeurs-pompiers volontaires auprès de leurs employeurs est un élément clé de cette démarche. Cette campagne de communication soutient également la traditionnelle journée de recrutement fixée le 1er jeudi du mois de novembre, soit le 5 novembre cette année.
Malgré la situation tendue à cause du COVID-19 en novembre, 557 nouveaux pompiers (521 en 2019) ont accepté de rejoindre les rangs des sapeurs-pompiers volontaires (dont 28 % de femmes).
Appels entrants
Grâce à l’introduction du système ProSDIS en 2018, l’origine des appels entrants peut être identifiée de manière plus précise.
Mobilisations
*Les interventions lors d’alarmes intempestives comprennent par exemple les fausses manipulations, les sabotages ou encore les alarmes déclenchées par des défauts techniques.
**L’assistance technique regroupe, entre autres, l’aide aux organisations partenaires à l’évacuation de personnes, le transport d’organes, le retrait des nids de guêpe, ainsi que le sauvetage d’animaux sans urgence.
Prestations logistiques
Au 31 décembre 2020, l’ECA était propriétaire de :
• 319 véhicules
• 364 containers modules berces
• 474 remorques
• 35 pompes sur modules/remorques
Dans le cadre du renouvellement annuel des véhicules et engins standardisés que l’ECA finance et confie aux corps des sapeurs-pompiers du canton, les dotations 2020 ont concerné:
Au total, les livraisons effectuées en 2020 ont entraîné un investissement de 7,1 millions de francs suisses.
Au terme de la procédure d’appel d’offre public, le système informatique de gestion administrative et financière destiné aux SDIS, remplaçant l’outil actuel (ECADIS), a été adjugé en décembre 2019 à l’entreprise B. Wahlstroem Engineering Sàrl (Soleure) pour son produit Lodur. Ce deuxième volet, appelé ProSDIS-ad2, vient compléter la version opérationnelle du système d’aide à l’engagement (ProSDIS-op). Si la situation COVID-19 a complexifié le lancement du projet, il a malgré tout pu débuter en août 2020.
L’ECA a continué à renforcer les moyens d’intervention spécifiques « éléments naturels » mis à disposition des sapeurs-pompiers (en lien avec sa stratégie globale de prévention et de protection contre les éléments naturels). Depuis 2018, de nouveaux moyens d’endiguement mobiles pour la protection à l’objet ont été progressivement mis à disposition des SDIS, et l’équipement personnel des sapeurs-pompiers a été amélioré, en particulier la tenue et le casque portés lors d’événements liés aux EN. En 2020, une nouvelle tranche de matériel EN a été mise à disposition des SDIS, en particulier des containers dégâts d’eau, des pompes et des systèmes de protection à l’objet (moyens d’endiguement mobiles) a été réalisée.
Formation cantonale
Près de 3’600 sapeurs-pompiers ont participé en 2020 aux cours de base, d’avancement et de perfectionnement dispensés par 202 instructeurs, ce qui représente 378 formations différentes organisées et financées par l’ECA. A cause de la situation liée au COVID-19, la formation de base des nouveaux instructeurs a par contre dû être annulée par la Coordination suisse des sapeurs-pompiers (CSSP). Elle a été reportée à 2021.
Une convention pour l’extension des infrastructures du site de formation de la RAMA – propriété commune de l’ECA et de la Ville de Lausanne et mise à disposition des sapeurs-pompiers – avait été signée avec la Ville de Lausanne en juillet 2017. Le projet d’extension (RAMA II), permettant notamment d’héberger la piste d’exercice des porteurs d’appareil respiratoire, a été lancé lors de la cérémonie de pose de la première pierre du 2 octobre 2019.
En 2020, les travaux se sont poursuivis, conformément au budget et à la planification arrêtés. Le bâtiment a pu être livré le 30 octobre 2020. L’inauguration a eu lieu en février 2021.
La décision genevoise de se retirer de la gestion de l’Académie latine de formation des sapeurs-pompiers (ALSP), créée et exploitée conjointement avec l’ECA et le Service de Protection et de Sauvetage (SPSL) de la Ville de Lausanne, a déclenché une réflexion globale en matière de structure de formation des sapeurs-pompiers vaudois. La refonte de l’organisation de la formation vaudoise permettra ainsi de gérer de manière coordonnée la formation des sapeurs-pompiers professionnels et volontaires et de dégager des synergies dans ce domaine, de régler l’exploitation des infrastructures communes sises à la Rama et d’exploiter conjointement la nouvelle ALSP. Elle sera formalisée par la signature d’une convention entre l’ECA et la Ville de Lausanne au cours du premier trimestre 2021.
Le simulateur de fuites ABC, acquis conjointement par l’ECA et la DGE, a été réceptionné en septembre 2020. Ce simulateur sera installé annuellement pour une durée de quatre semaines dans chacun des huit SDIS ABC. En outre, il sera utilisé dans le cadre de cours cantonaux et du module de formation ABC de l’ALSP.
Assurance
La division assurance a continué à renforcer son orientation client et ses outils digitaux. Elle a mis aussi un certain nombre de mesures en place pour pouvoir à terme fournir des conseils ciblés d’assurance et de prévention proactive à ses clients. L’année passée sous revue a été marquée par une réactivité immédiate lors de l’annonce du semi-confinement. En effet, tous les collaborateurs de la division ont pu être aussitôt opérationnels en télétravail sans conséquences pour les clients, assurés et partenaires de l’Etablissement. Les choix stratégiques des dernières années, les évolutions au niveau des nouvelles technologies, comme la numérisation des dossiers, ainsi que l’utilisation de systèmes partagés ont permis cette transition rapide.
Evolution du capital assuré et des primes annuelles
Au 31 décembre 2020, le portefeuille comprend 213’119 polices, accusant une augmentation de 0,8 % par rapport à 2019. Le capital immobilier assuré se monte à 268,3 milliards de francs suisses, en augmentation de 1,6 %. 5’053 bâtiments sont en cours de construction, en baisse de 9,7 % en comparaison à la moyenne des cinq années précédentes. Le montant des primes calculées croît de 1,5 % pour atteindre 174,3 millions de francs suisses. Le taux de prime moyen de 0,65 ‰ reste identique depuis 2004. Pour sa part, le complément d’assurance bâtiment «Côté Cour Côté Jardin» concerne 129’222 polices, en progression de 3,4 % par rapport à l’année précédente.
Toutes catégories mobilières confondues (ménages, industrie, artisanat, métiers de la terre, moyens de transport), le nombre de polices s’établit à 443’999 (+ 1,33 %) pour un capital assuré de 89,6 milliards de francs suisses, en augmentation de 0,3 % par rapport à 2019. Les primes calculées (0,35 %) représentent 65,4 millions de francs suisses.
Parts du portefeuille d’assurance
Estimation des bâtiments
Les 11 commissions d’estimation des bâtiments (CEB), fortes de 147 spécialistes issus du domaine de la construction mandatés par l’ECA, ont procédé à 15’793 estimations en 2020, contre 19’214 en 2019. Cette diminution de 17,8 % est due aux mesures restrictives lors de l’épidémie COVID-19. Parmi les estimations de nouvelles constructions les plus importantes on peut citer: un bâtiment d’utilité publique estimé à 102 millions de francs suisses*, un complexe médical de 53 millions de francs suisses* et un bâtiment commercial de 32 millions de francs suisses*.
*Les montants indiqués sont des valeurs de reconstruction ECA, à ne pas confondre avec la valeur de construction
Prestations d’assurance
Le 16 mars 2020, à midi, la division assurance a dû renvoyer tous ses collaborateurs en télétravail; ils ont pu être immédiatement opérationnels à 100 %. Les choix stratégiques des dernières années (nouvelle organisation de la division dès fin 2018), les évolutions au niveau des nouvelles technologies (numéro 0800, technologie Skype, dossiers numérisés sur la GED probante), ainsi que l’utilisation de systèmes partagés ont permis la transition d’une activité présentielle au télétravail sans conséquences pour les clients, assurés et partenaires de l’Etablissement.
Cette transition fluide et efficace est également le résultat d’une proactivité du management, qui avait anticipé les impacts opérationnels et avait mis en place les directives nécessaires avant même que les autorités aient pris des décisions. L’efficacité des équipes a pu être maintenue pendant toute la durée du confinement, ainsi que lors de la reprise. Les agences ont été de nouveau ouvertes, dès que la situation sanitaire le permettait.
Pour ce qui est des estimateurs de bâtiments, l’objectif de visites a dû être réduit. Pour combler le manque de revenus, l’ECA a décidé de garantir leur indemnité pendant le confinement.
Des événements importants tels que la «Journée de la technique du bâtiment» pour les estimateurs, avec un panel important de référents externes, ainsi que la première participation au «Forum des courtiers d’assurance», dans le but de renforcer la visibilité externe dans le monde de l’assurance, ont été reportés.
En 2020, des objectifs ambitieux ont été fixés en termes de service à la clientèle. Les visites auprès des clients se sont professionnalisées, les directives d’assurance et de sinistres ont toutes été revues pour renforcer l’orientation client. La division a fait face à plus de 500’000 contacts de clients en une année, soit par le web, par téléphone, en agence, lors de constats, suite à un courrier, à une déclaration de sinistres, ou encore par e-mail (pour des questions d’ordre général, pour de la gestion d’assurances ou pour le suivi de sinistres en cours). Une attention particulière a été portée sur un contact direct de qualité avec le client, qu’il soit privé ou une entreprise, une commune ou encore une institution. Cette prestation va être considérablement développée ces prochaines années. L’accent sera ainsi mis sur une stratégie «multicanal» dont le conseil de proximité sera une des prestations clés.
Indices
- Bâtiments: l’indice demeure inchangé à 125 points.
- Mobilier de ménage: l’indice demeure inchangé à 114 points.
Sinistres
Durant l’année 2020, 8’105 demandes d’indemnité de sinistre ont été annoncées à l’ECA (dont 10,5 % pour des dommages survenus les années précédentes), contre 12’228 au 31 décembre 2019 (- 33.7 %). La charge annoncée de sinistres se monte à 58,8 millions de francs suisses (dont 5,9 % pour des dommages survenus les années précédentes), contre 76,3 millions de francs suisses en 2019 (- 22,9 %).
*Observation de l’ensemble des dossiers enregistrés y compris les dossiers refusés et sans suite.
La charge totale des incendies enregistrés en 2020 (dont 8,7 % pour des dommages survenus les années précédentes), tenant compte des dégâts de la foudre, s’est chiffrée à 46,5 millions de francs suisses, en diminution de 6 % par rapport à 2019.
Quant au nombre de dossiers ouverts au cours de cet exercice concernant des sinistres survenus en 2020, il s’inscrit à 2’668, en diminution par rapport à l’année précédente (- 18,6 %).
7 incendies ont coûté plus de 20 millions de francs suisses. A eux seuls, ils représentent 45 % de la somme des dommages survenus dans l’année.
Nombre d’incendies ayant causé des dégâts supérieurs au million de francs suisses: (états réactualisés chaque année)
En 2020, 7 incendies ont causé des dégâts supérieurs au million:
La charge totale des sinistres éléments naturels enregistrés en 2020 (dont 11,5 % pour des dommages survenus les années précédentes), s’est chiffrée à plus de 12,3 millions de francs suisses en diminution de 54,2 % par rapport à 2019.
Quant au nombre de dossiers ouverts au cours de cet exercice concernant des sinistres survenus en 2020, il s’inscrit à 4’586, en diminution par rapport à 2019 (- 42,5 %).